Il suffit parfois d’un faux mouvement, d’un rattrapage brusque, ou d’un geste soudain pour que la douleur se déclare. L’entorse, parfois appelée foulure, est une blessure qui peut être expérimentée par tous, sans distinction d’âge ni de genre. Bien que, comme tout traumatisme, elle soit désagréable et certaines fois incapacitante, c’est un mal que le chiropraticien peut efficacement soulager.
Ce professionnel des soins naturels travaille sur les tissus mous et manipule les articulations pour les maintenir en santé et fonctionnels. Voici ce qu’il est en mesure d’offrir pour se remettre d’une entorse.
L’entorse à la cheville, une blessure articulaire et ligamentaire
L’entorse est une blessure des ligaments, qui survient lorsqu’une articulation subit une torsion ou un stress brusque dans une direction. Une entorse peut survenir lors de la pratique d’un sport tout comme lorsqu’une personne accomplit une tâche du quotidien si son articulation est déjà fragilisée.
Il existe plusieurs types d’entorses de la cheville, selon le mécanisme de la blessure. Un faux mouvement du pied qui se renverse vers l’intérieur va causer une entorse latérale de la cheville, c’est-à-dire que les ligaments du côté externe de la cheville sont atteints (on les appelle les ligaments talo-fibulaires). C’est le type d’entorse le plus fréquent. Un faux mouvement du pied qui se renverse vers l’extérieur, cependant, causera une entorse médiale de la cheville : dans ce cas, ce sont les ligaments à l’intérieur de la cheville qui sont affectés. La dernière forme d’entorse, c’est l’entorse haute de la cheville : une blessure de la syndesmose, c’est-à-dire de l’articulation entre les deux os qui composent la jambe et qui se trouve au niveau de la cheville.
Les entorses sont généralement douloureuses, et selon leur emplacement, elles peuvent aussi impacter le quotidien du patient. Néanmoins, ce sont des blessures qui guérissent bien avec du repos, des soins et une réadaptation appropriée.
Gravité de l’entorse à la cheville
Les entorses à la cheville sont catégorisées selon leur sévérité. Si les ligaments sont simplement étirés, il s’agit d’une entorse légère ou de grade 1. Il arrive que ce type de blessure soit aussi désigné sous le nom de foulure. Il n’y a généralement pas ou peu d’enflure ni d’ecchymose (ou bleu), mais il est possible de ressentir une légère limitation douloureuse dans les mouvements.
Si les fibres du ligament sont partiellement déchirées, il s’agit d’une entorse moyenne, ou de grade 2. On peut alors voir apparaître une ecchymose et une enflure marquée, et ressentir une douleur vive au repos ou pendant le mouvement.
Dans le cas d’une entorse grave, ou de grade 3, les ligaments sont totalement rompus et il est très difficile de se servir de l’articulation affectée. Les symptômes de ce type d’entorse sont les mêmes que ceux de l’entorse de grade 2; parfois, l’entorse de grade 3 est même moins douloureuse que la précédente puisque les mouvements ne créent plus de tension sur le ligament blessé.
Il peut arriver aussi qu’il y ait une fracture par avulsion, c’est-à-dire qu’un fragment osseux est arraché par la tension créée dans le ligament atteint, lors de la blessure. Dans ce cas, des soins médicaux sont nécessaires.
Quel est le temps de guérison d’une entorse avec un traitement chiropratique?
Le temps de guérison nécessaire à une entorse varie selon sa sévérité, mais il faut compter habituellement de quelques semaines à plusieurs mois pour se rétablir. Une foulure peut nécessiter seulement deux semaines pour guérir. La guérison des entorses de grades 2 et 3 est très variable : cela dépend de l’étendue de la déchirure du ligament. On parle en moyenne de 4 semaines à plusieurs mois.
À noter : il arrive aussi qu’une entorse moyenne soit plus longue à guérir que celle de grade 3, cette blessure peut récidiver pendant la période de guérison. C’est pourquoi une bonne rééducation et un bon suivi chiropratique peuvent aider à un rétablissement optimal, et ce, le plus rapidement possible.
Reconnaître les symptômes de l’entorse
Le symptôme le plus courant et le plus flagrant de l’entorse, c’est sa vive douleur. Que l’entorse soit légère ou grave, elle reste douloureuse. Dans le cas d’une entorse de grade 1 néanmoins, la sensation peut diminuer puis se raviver quelques heures plus tard, notamment si le patient tente d’atteindre son amplitude de mouvement normale. Ce type d’entorse n’entraîne pas de bleu et présente peu ou pas d’enflure.
Si l’entorse est modérée ou sévère, cependant, la douleur est persistante et très intense. L’articulation touchée enfle, et il est possible aussi que des ecchymoses apparaissent. Selon la gravité de la blessure, le patient peut avoir du mal à bouger la cheville. Celle-ci peut en plus être instable.
Si aucune mise en charge sur le pied de la jambe qui est atteinte n’est possible à cause de la douleur, bien que quelques heures se soient écoulées depuis la blessure, alors il faut considérer la possibilité d’une fracture.
Comment une entorse survient-elle?
C’est lorsqu’une articulation dépasse son amplitude naturelle que l’entorse peut avoir lieu. Les cas les plus fréquents d’entorse surviennent lors de la pratique d’un sport. Les activités qui impliquent de courir, de sauter, de glisser ou de se battre figurent parmi les plus risquées à ce titre.
Un autre facteur de risque important est d’avoir déjà subi une entorse à la cheville par le passé, mais il est aussi possible de se blesser en ne faisant rien de plus que marcher sur une surface glissante, en ratant une marche ou bien en trébuchant. Certains secteurs d’activité qui nécessitent que les employés se déplacent beaucoup et portent des charges peuvent aussi constituer un terrain propice pour la survenue des entorses.
Dans d’autres circonstances, ce sont les chaussures mal adaptées qui peuvent précipiter la blessure. Ainsi, les femmes qui portent des talons très hauts sont plus vulnérables à l’apparition d’une entorse. Enfin, il faut souligner que la répétition d’un mouvement mal maîtrisé peut, à la longue, entraîner une entorse. Des tâches quotidiennes répétitives, des muscles affaiblis et une mauvaise forme peuvent en effet fragiliser les ligaments et mener à leur blessure.
Qui sont les personnes les plus à risque d’être affectées par cette condition?
Les sportifs (notamment s’ils doivent effectuer des déplacements latéraux) ainsi que les personnes avec un historique d’entorse à la cheville sont les plus à risque d’être affectés par une entorse.
Comment le chiropraticien diagnostique-t-il une entorse?
Pour établir le diagnostic d’une entorse, le professionnel de la santé recueille les informations au sujet des antécédents médicaux du patient (l’anamnèse), puis procède à un examen physique. Pour ce faire, il est important que le patient lui explique les conditions dans lesquelles la blessure est survenue. Si l’articulation blessée a auparavant subi une chirurgie, il est pertinent de le signaler également.
Au cours de cet examen, le chiropraticien vérifie l’état de l’articulation et l’amplitude de mouvement disponible. Il procède également à une palpation des ligaments et à des tests orthopédiques afin de déterminer la ou les structure(s) blessée(s).
Afin de confirmer son diagnostic, et pour infirmer ou confirmer la présence d’une fracture, le professionnel peut compléter son évaluation par des radiographies. Ce n’est qu’une fois ces résultats en main qu’il établit un plan de traitement personnalisé.
Le traitement d’une entorse par le chiropraticien
Le chiropraticien se concentre sur le soulagement de la douleur liée à l’entorse, mais aussi sur la réacquisition d’une articulation mobile et stable. Dans cet objectif, il a recours à la thérapie manuelle afin de restaurer la biomécanique du membre blessé. D’un point de vue anatomique, cela signifie qu’il met tout en œuvre pour que l’articulation regagne son amplitude de mouvement sans douleur. C’est un processus progressif, qui peut passer par la relaxation des tissus mous entourant l’articulation.
Dans le cas des entorses, il est courant qu’une période de repos du sport soit de mise, au cours de laquelle le patient est invité à éviter les mouvements qui réactivent la douleur. Il peut aussi arriver qu’une immobilisation totale soit nécessaire lors d’une fracture. Par ailleurs, il est possible d’utiliser certaines thérapies complémentaires, comme le bandage thérapeutique pour les sportifs, une thérapie aux ultrasons ou au laser.
Le soin chiropratique doit, en plus, être complété par le patient à la maison, en suivant notamment les procédures de repos, compression et élévation du membre. Le professionnel peut indiquer à son patient comment appliquer de la glace sur la zone endolorie pour en diminuer l’inflammation.
Il est important, enfin, de suivre les exercices de rééducation et d’assouplissement le plus tôt possible après le traitement de la blessure. Tout au long de sa rémission, le patient bénéficie du suivi du professionnel de la santé qui s’assure de prévenir les récidives.
Le traitement des douleurs par le chiropraticien
Outre les blessures ligamentaires, le chiropraticien peut aider les patients qui souffrent de douleurs liées à leur système nerveux, à leurs os ou à leurs muscles. Les tendinites, les douleurs aux genoux ou encore les douleurs chroniques sont également prises au sérieux. En l’absence de soins, ces maux peuvent dégénérer et considérablement impacter la qualité de vie du patient. Pour en savoir plus sur les traitements disponibles près de chez vous, contactez la clinique membre de ChiroRéseau la plus près de chez vous.